En seulement quatre ans, KIDYWOLF a réussi à se faire un nom sur le marché du jouet. Au sein de cette jeune entreprise de Waterloo, des jouets qualitatifs et conçus avec soin sont imaginés par Gary Garnier et Nicolas Wauters, les fondateurs. À leurs côtés, Gilles Frennet, conçoit le design de ces objets amusants et éducatifs. Une collaboration entrepreneurs – designer nécessaire et fructueuse.
Play to grow
L’entreprise KIDYWOLF est née de l’idée de deux amis, Nicolas Wauters et Gary Garnier. Leur toute première approche il y a quatre ans était de concevoir des jouets à l’esthétique soignée. Rapidement, à l’envie de créer de beaux jouets, s’est ajouté l’adage « Play to grow » et avec lui, l’objectif d’apporter quelque chose de constructif au développement de l’enfant tout en favorisant sa créativité. KIDYWOLF, ce sont donc de jolis jouets amusants qui fonctionnent sur leur utilité propre, loin du gaming et des jeux causant des addictions. Des tablettes ? Oui, mais sans écrans ni lumières bleues. Un appareil photo à imprimante thermique ne nécessitant pas de cartouche d’encre. Un karaoké transportable qui transforme la voix de façon amusante. « On n’invente rien de nouveau. Des tablettes, des karaokés, ça existe déjà. Ce qui est différent c’est que pour ces objets, nous réfléchissons beaucoup au sens du partage avec l’enfant, et nous accordons une grande importance au design » explique Gary Garnier. Les jouets sont qualitatifs, ludiques et éducatifs. Ils plaisent aux enfants comme aux parents. Les deux patrons, tous deux parents, affirment leur volonté d’être eux-mêmes séduits par les jouets qu’ils distribuent sur le marché. « Nous fabriquons avec notre cœur. L’objectif n’est pas d’obéir aux règles du mass market. Nous voulons aussi que ça nous plaise à nous ! »
On n’invente rien de nouveau. Des tablettes, des karaokés, ça existe déjà. Ce qui est différent c’est que pour ces objets, nous réfléchissons beaucoup au sens du partage avec l’enfant, et nous accordons une grande importance au design.
– Gary Garnier, Co-Fondateur – KIDYWOLF
Design et intelligence collective
Pour concevoir de tels objets, les deux entrepreneurs en ont conscience, il faut introduire le design et ses méthodes dans l’entreprise dès le départ. Alors même que celle-ci voit le jour, ils rencontrent Gilles Frennet, designer industriel qui avait répondu à leur offre d’emploi. Gary et Nicolas ont une vision claire de ce qu’ils veulent développer et comprennent rapidement qu’ils pourront s’accorder avec lui sur les jouets qu’ils imaginent. Gilles Frennet devient alors designer intégré à KIDYWOLF et, nouveauté pour lui, il se retrouve à travailler dans un grand open-space : un dispositif de travail encore jamais rencontré au cours de sa carrière de designer en entreprise. « Nous travaillons selon les principes de l’intelligence collective. Tous les jeudis après-midi, nous sommes en réunion design et nous avançons ensemble sur nos idées », éclaire Gary Garnier.
Designer, un métier multitâche
De l’idée au jouet, le processus de développement en œuvre dans l’entreprise laisse une place créative importante au designer : Gary et Nicolas ont l’idée et la soumettent à Gilles. Celui-ci revient vers eux avec trois projets fidèles et un projet farfelu en supplément. De discussions en réflexions, tous s’accordent émotionnellement sur le futur jouet, lequel sera détenteur de l’ADN KIDYWOLF et, inévitablement, témoignera de la patte du designer. « Mais ce n’est pas tout », ajoute Gilles, « le rôle des designers ne consiste pas uniquement à imaginer quelque chose de beau. Nous devons également trouver des solutions de fabrication. » Dessiner, écrire, imaginer des packagings, concevoir des modes d’emploi sont autant de tâches auxquelles il s’est attelé dès son arrivée dans l’entreprise. « Il faut ensuite bien expliquer les choses à l’usine avec laquelle on travaille, être très clair dans ce que nous demandons. Puis, lorsque nous recevons le prototype, si ça ne colle pas tout à fait, continuer de communiquer précisément pour arriver au résultat désiré. »
Le rôle des designers ne consiste pas uniquement à imaginer quelque chose de beau.
– Gilles Frennet, Designer – KIDYWOLF
Le marché du jouet et sa réalité géographique
KIDYWOLF conçoit des jouets interactifs, jamais addictifs et faibles en technologie, se démarquant ainsi des tendances actuelles du marché. Pour produire ces objets uniques, l’entreprise collabore principalement avec des fournisseurs et des usines situés en Asie, où les technologies et les savoir-faire répondent précisément à leurs besoins. « En Europe, il est possible de trouver des fabricants pour de petites séries ou des solutions textiles, mais pour ce que nous développons, l’expertise adaptée se trouve encore principalement en Asie », précise Gary Garnier. La jeune société reste toutefois à l’écoute des évolutions du marché, prête à explorer des options plus locales lorsque cela deviendra possible. En cohérence avec ses valeurs humaines, la marque privilégie une distribution dans des magasins indépendants, des librairies et des concept stores, où les échanges avec les commerçants apportent une vraie richesse. Une manière de rester proche des consommateurs tout en affirmant son positionnement sur le marché.
Un succès grandissant
Comment, sur fonds propres et en seulement quatre ans, l’entreprise a-t-elle pu se lancer, avancer et développer un tel catalogue ? Nicolas et Gary ont fondé la société Nespart au même moment que KIDYWOLF. Avec Nespart, ils ont distribué d’autres jouets que ceux de leur marque « Nous proposions une gamme étendue de jouets dans le Benelux pour d’autres marques et nous avons introduit nos jouets en même temps. » La distribution va bon train puisqu’on retrouve les jouets KIDYWOLF dans 29 pays : en Europe centrale, dans les pays nordiques, eu Europe de l’Est, en Asie du Sud et au Moyen-Orient. L’aventure continue et l’année 2025, Gary le promet, « sera pleine de surprises ! »
Photos : © KIDYWOLF