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La parole aux designers wallons établis au-delà de nos frontières : Bertrand Lejoly

Focus sur Bertrand Lejoly, designer originaire de la partie germanophone de la Belgique. Après avoir fait ses armes en Allemagne et en Italie, il fonde son propre studio à Anvers en 2021 ! 

Wallonie Design a voulu mettre en lumière les parcours de designers wallon·nes ayant exercé aux quatre coins du globe. Nous leur avons demandé de partager leurs expériences et les pratiques inspirantes rencontrées en chemin. Ces designers nous ont aussi exposé leur point de vue sur le métier et nous ont confié les conseils qu’ils donneraient à de jeunes designers.

Bertrand Lejoly a grandi dans la région germanophone de la Belgique et a fait ses études en design industriel à Saint-Luc Liège. Jeune designer, il travaille trois ans dans un bureau de design allemand non loin de la frontière Belge. Il déménage ensuite à Milan où il passe sept ans au sein de l’agence de design Matteo Thun & Partners. Il s’établit par la suite à Anvers où il devient Chef du Design pour Vincent Van Duysen jusqu’en 2021. Depuis, il a fondé son propre studio de design, spécialisé en mobilier et objets du quotidien pour la maison et collabore avec des marques de renom, telles que Fantini, Paola Lenti, Zanotta, Serax ou Duravit.

Pli – Paola Lenti – Bertrand Lejoly – © S. Chimenti

Quelles sont les raisons pour lesquelles, avant de vous établir à Anvers, vous avez voulu exercer votre métier à l’étranger ?

Pendant mes études, je n’avais pas fait d’Erasmus. Je me suis donc donné l’opportunité de voyager après ! Partir a vraiment été une expérience de vie enrichissante, tant au niveau professionnel que culturel. J’ai pu découvrir des cultures d’entreprise différentes et très intéressantes. Mon conseil est qu’il faut oser le faire et qu’il faut le faire tôt. Je ne serais sans doute pas parti dix ans plus tard. Il faut aussi prendre le temps de s’établir et d’apprendre la langue. Quelques mois ne suffisent pas. Enfin, il ne faut pas se limiter à un seul endroit. La construction d’un réseau doit se faire de façon globale : le monde est ouvert, il faut en profiter.

À quarante ans, vous vous êtes lancé à votre compte. Pouvez-vous nous parler de votre parcours pour arriver à ce choix ?

À la sortie de mes études, je pensais qu’à trente ans je serais indépendant. Finalement, j’ai lancé mon propre studio à quarante ans. Entre mon diplôme et la fondation de mon studio, je me suis formé dans des bureaux de design, c’était très enrichissant. En Allemagne, cela touchait aux sanitaires, en Italie, c’était une approche à 360° qui visait l’intérieur, le mobilier ou les luminaires. Ces expériences ont fait que je me suis spécialisé. Je conseillerais à un jeune designer d’intégrer des bureaux qui touchent à tout afin d’avoir une vue sur l’éventail de possibilités qu’offre le design. C’est ce qui permet de trouver la voie que l’on veut suivre !

Quelle est votre vision du métier de designer aujourd’hui ?

Lorsqu’on travaille pour une marque, il faut présenter des concepts qui correspondent à son ADN historique, comme si ça lui appartenait depuis longtemps. Le fonctionnel est important, mais pour moi, c’est l’esthétique qui prime et qui doit correspondre à la marque. Après un briefing, il n’y a pas dix réponses à apporter. Pour ma part, je propose seulement un ou deux concepts, avec des variantes, mais je ne propose pas dix choses différentes à mon client.

Enfin, cela fonctionne toujours mieux lorsqu’il y a une valeur humaine derrière le travail. Se voir ponctuellement, rester ouvert et transparent lors des réunions avec les client·es pour définir les briefs amène vraiment une plus-value à mon travail !

© Britt Guns

Photo de couverture : © Britt Guns

Article rédigé par Manon Dainotti, avec le soutien de Wallonie Entreprendre.

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