Une fois encore, les lauréat·es du Prix Tremplin, organisé par BeCraft, se distinguent par leur créativité et leur innovation. Cette année, quatre jeunes designers ont été primés pour leurs projets de fin d’études, répondant à des problématiques de notre société en pleine mutation.
C’est déjà la 17e édition du Prix Tremplin, ce concours annuel s’adressant aux créateurs et créatrices diplômé·es d’une École d’Art de Wallonie et de Bruxelles. La promotion 2022 a fourni des candidatures très intéressantes dans des domaines aussi variés que la reliure, la maroquinerie, l’ébénisterie, et bien entendu, le design.
Par cette initiative, notre partenaire BeCraft souhaite encourager le talent, la créativité et la curiosité des jeunes créateurs et créatrices. Après une sélection méticuleuse par un jury d’expert·es, BeCraft décerne différents prix, sous forme de bourses, ou sous forme d’accompagnement par des organismes partenaires (Centre Wallonie-Bruxelles Paris, Hectare Galerie, Job’In Design, Maison du Design et WBDM-Wallonie Bruxelles Design & Mode).
Les jeunes designers lauréats
Parmi la dizaine de lauréat·es des différents prix, quatre designers proposent, au travers de leur jury de fin d’études, des projets novateurs et en phase avec la société actuelle. Quatre jeunes diplômé·es à suivre sans plus tarder
Louise Richard : Multifelt
Diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (ARBA-ESA) en design textile, Louise Richard a proposé MultiFelt – histoire de pulls au jury du Prix Tremplin. Son projet revalorise les laines oubliées (pulls abîmés, laine locale délaissée…) sous la forme d’un feutre hybride et multicouches. Son défi de base : comment créer une matière textile à partir de matériaux de réemploi sans dépendre de l’industrie ? Alors que les filières de transformation de la laine ont progressivement disparu en Europe, la designer propose à travers ce projet de réfléchir à l’origine et au devenir des textiles qui nous entourent : les pulls peuvent ici continuer de raconter un peu de leur histoire, et leurs qualités existantes être à nouveau mises en valeur.
Louise Richard a obtenu le Prix Job’In Design, consistant en un accompagnement individuel au lancement de la carrière et du projet, avec des experts.
Florian Martin : Microm
Florian Martin a suivi un cursus en Design industriel à l’École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège (ESA Saint-Luc Liège). Pour son travail de fin d’études, il s’est penché sur le remanufacturing au service de la petite logistique. A travers son véhicule cargo Microm, il montre comment il a pu donner une seconde vie aux véhicules motorisés médicaux (spécifiquement ceux identifiés comme déchets récurrents dans une association pour personnes à mobilité réduite). Ce projet cible la logistique urbaine de nos hypercentres piétons, donnant à Microm une place dans la mobilité des professionnels de demain.
Pour Microm, Florian Martin a reçu le Prix de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de promotion sociale (Mme Valérie Glatigny) d’une valeur de 2.500€
Yoann Piccardi : EggwaveWorkset
Diplômé en Design textile à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre (ENSAV-La Cambre), Yoann Piccardi a créé EggwaveWorkset, une filière artisanale de réemploi de boîtes d’oeufs à but utopique : changer le monde en sensibilisant à une création esthétique, résiliente, écologique et sociale. Inspiré par le textile, le design, la sculpture, l’art et l’architecture, le designer a développé des formes sensibles et fonctionnelles, à travers de séries artisanales. Il propose Eggwave sous licence CreativeCommons ainsi que des workshops, afin que quiconque puisse s’approprier la filière et œuvrer pour une résilience positive.
Yoann Piccardi a reçu le Prix WBDM-Wallonie-Bruxelles Desgin & Mode, sous la forme d’un conseil personnalisé pour le développement à l’international.
Maxime Trassebot : Connect
Pour son projet de fin d’études en Design industriel à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre (ENSAV-La Cambre), Maxime Trassebot s’est interrogé sur la façon de créer des structures démontables, solides et à faibles coûts environnementaux. Avec Connect, il a créé de nouveaux systèmes d’assemblage directement découpés dans des tubes de métal, sans soudure, le tout avec un seul procédé industriel. Par son choix d’un matériau unique, l’uniformisation du procédé de fabrication et le système de (dé)montage, le designer assure l’optimisation du conditionnement de ses pièces ainsi que leur recyclage.
Maxime Trassebot a remporté le Prix de Maison du Design, consistant en un accompagnement à la création d’une année complète.
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Article rédigé par Cécilia Rigaux,
avec le soutien du Fonds européen de développement régional.
